Sauve, cité médiévale sur un site Inscrit


SAUVE. Dans le Gard Première parution, le 12/09/2021
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SAUVE. De l’occitan « Seuva » ou « Sauva », du latin « silva » qui signifie forêt. Cette petite ville fortifiée, érigée contre la falaise du Coutach et au bord du Vidourle, témoigne de l’histoire des puissants seigneurs Bermond qui en firent leur capitale.

Siège d’une abbaye de bénédictins fondée en 1029 par Garsinde, épouse en secondes noces du seigneur d’Anduze et de Sauve, et soumise à l’abbaye de Saint-Victor de Marseille en 1366.

La baronnie de Sauve fut donnée en 1293 par Philippe le Bel aux évêques de Maguelonne, en échange d’une partie de la ville de Montpellier.

À la période moderne, la ville est majoritairement protestante. Sur le plan économique, elle voit son importance décliner au profit de la ville voisine de St-Hippolyte du Fort à partir du XVIIe s. : Sauve produit comme d’autres villes des textiles (bas de laine), mais les échanges importants se font à St-Hippolyte, ou à Nîmes, et la ville reste avant tout un centre de production agricole. À la fin du XVII e s., la construction du Pont Neuf entraîne un déplacement des activités d’hébergement et de transit des marchandises vers le secteur des Combes, aujourd’hui place Florian. Le secteur nord de la ville se développe.

Aux portes de Cévennes, Sauve fut un bastion lors de la guerre des camisards. L’église abbatiale, le château de Roquevaire, sont incendiés, de nouvelles fortifications sont édifiées (de cette époque date la construction du Castelas, qui domine la ville). L’église actuelle a été reconstruite au cours du XVIIIe s. Les casernes sont construites en 1759.

Aujourd’hui, cité phare du piémont cévenol, ses nombreux porches, ses ruelles pavées, ses vestiges de remparts et ses hautes tours attestent de son passé prestigieux. Entourée d’une nature remarquable, Sauve a deux particularités géologiques : le cours d’eau du Vidourle devenu souterrain qui y réapparait en résurgence, et la Mer des Rochers, qui couronne le village d’un curieux chaos calcaire. C’est dans ce contexte singulier que les nombreux artistes et créateurs puisent leur inspiration et font de Sauve une place forte culturelle, labellisée Ville et Métiers d’Art et Village de caractère en 2018.

À VOIR, À FAIRE…

Site du village, en amphithéâtre sur les rives du Vidourle (SI)

Grotte du Salpêtre de Coutach : nécropole de la « culture de Fontbouisse « .

Oppidum pré-romain et vestiges gallo-romains au lieu dit Mus (MH). Fortification de type celtique généralement aménagée en surplomb, protégée par des fossés et servant de refuge et de lieu de rencontre.

Village pittoresque (SI) : des ruelles étroites en escalier, des passages voûtés, de belles maisons anciennes, les restes des remparts, des  portes fortifiées et des tours médiévales (tour de Mole 14ème)  nous plongent dans le passé.

Tour de l’Horloge, surmontée de son campanile – Tour du Grand Devois

Ruines du Castellas, « Castrum Balavense »1020/1029, au-dessus du bourg

Ancien évêché, demeure des Abbés : fenêtres gothiques – Maison des comtes 17ème/18ème/19ème

Hôtel de Sallèle médiéval et 17ème. Hôtel de Malzac – Hôtel de Montmorency – Ancien hôtel de la Monnaie – Moulin d’Astruc

Maison Poch : linteau sculpté 15ème (IMH).

Vous ne pouvez pas venir dans le Gard sans visiter Sauve !

Maison natale du fabuliste Pierre Claris de Florian (visite). Ancien moulin à huile, place du vieux marché. Le Vieux Pont 12ème.

Château de Roquevaire, ancienne résidence d’été des évêques de Maguelonne, restauré.Le château de Roquevaire est un bâtiment construit au XVIIIème siècle sur un site d’occupation plus ancienne (citation d’un mas à la fin du XIIIème siècle, en proximité immédiate de l’ancien « castrum salavense»), par Henry Delmas abbé commanditaire de l’abbaye St Pierre de Sauve qui le détenait en bien propre. Construit dans un style rappelant la période médiévale (ponts-levis, défenses en archère, pierres à bossage …) l’ensemble du château et de son environnement de jardins en terrasses évoquent aussi par la présence d’une enceinte complète, par le soin apporté à la collecte de l’eau (buffet d’eau, salle de fraîcheur), par la présence d’une orangerie et de plantes exotiques ou rares (tulipes de Lécluse), le mythe du Paradis perdu et du jardin d’Eden, sans doute cher à l’abbé. Ce site clos, où il pouvait se recueillir, à l’écart de son abbaye et de ses charges dans la ville de Sauve, rappelle l’antique hortus conclusus, le jardin clos de l’âme du Cantique des Cantiques. D’ailleurs n’avait-il pas fait inscrire, au dessus de la porte d’accès au site, la devise « In urbe omni, in deserto mihi » (à la ville je suis à tous, au désert je suis à moi) ? Lieu de réflexion où l’abbé avait fait établir aussi une bibliothèque richement garnie d’ouvrages et disposait d’œuvres d’art. Les guerres de religion ont été fatales au bâtiment incendié dans la nuit du 31 janvier au 1er février 1703, par les troupes du chef camisard Rolland. Après un passage rapide entre les mains des seigneurs de Vibrac, il sera pendant longtemps le lieu de sépulture d’une famille protestante de Sauve. Il a fait depuis l’objet de multiples rénovations.

Château de Valfonds 12ème, incendié à la Révolution, remis en état à la fin 19ème : corps de logis cantonné de 2 tours rondes.

Château de Lavesque d’origine 13ème, reconstruit 15ème/16ème; décor intérieur 18ème, gypseries.

Château de Monplaisir.

Eglise primitive Saint-Jean, sur une hauteur. Eglise de l’abbaye 13ème, devint église paroissiale au 160, endommagée 18ème, reconstruite. Eglise Saint-Jean 16ème ruinée, dans le village. Temple d’un grand intérêt archéologique. Ruines d’une synagogue.

CONSERVATOIRE DE LA FOURCHE.

La « Mer de rochers »

Mer des Rochers : chaos de rochers dans la garrigue qui surplombe le village. « Las Fons de Sauve », résurgences vauclusiennes du Vidourle. Massif boisé du Coutach : rochers dolomitiques. Sauve, appuyée sur le pied des reliefs du Coutach, marque l’entrée du Vidourle dans le dédale des collines et des plaines qui s’étend plus au sud jusqu’à Gallargues-le-Montueux en passant par Quissac et Sommières.

La ville s’étend principalement sur la rive droite du Vidourle dont les eaux ont réapparu après leur parcours souterrain plus à l’amont. Elle déroule une façade urbaine sur le fleuve exceptionnelle, composée de hautes et étroites maisons serrées les unes contre les autres.

ZNIEFF Baignades : LE VIDOURLE

 

RandonnéesCIRCUITS DE RANDONNÉE PÉDESTRE « SENTIER DE LA MINE AU BOIS DORMANT » : Départ Piscine de la Valette – Longueur : 7,5 km – Hauteur : 370 m

« SENTIER LA MER DES ROCHERS » : Longueur : 2 km

ZNIEFFZone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (Znieff) PARTIE SOUTERRAINE DU VIDOURLE :

Une grande partie de cette zone appartient à la réserve biologique du laboratoire souterrain du C.N.R.S. à Sauve.

De nombreux chemins et routes mènent au cours d’eau et le traversent en plusieurs points, en particulier une nouvelle route et un passage supérieur en aval de Mandiargues. Un ouvrage écrêteur a été construit en aval de Bagnères.

Entre St-Hippolyte-du-Fort et Sauve, le cours du Vidourle est souterrain, accompagné de nombreuses galeries, avens et grottes. Il serpente sous une plaine calcaire qui porte des cultures, des friches et des garrigues basses.

Cette zone est strictement limitée au lit majeur du cours d’eau, qui apparaît en surface lors des grosses crues, et à ses rives.

Richesse patrimoniale : On note la présence de plusieurs espèces de crustacés cavernicoles et de mollusques rares, nouvellement inventoriées dans la région : Troglocaris inermis – Spelaeodiaptomus rouchi – Mesocyclops delamarei – Locus typicus.

Outre la présence d’espèces rares, cette zone offre un grand intérêt écologique et scientifique. Les peuplements d’invertébrés aquatiques sont particulièrement riches et diversifiés (36 espèces sont répertoriées dont 16 troglobies).

C’est un secteur d’étude du laboratoire souterrain du C.N.R.S.

Bibliographie – Source JUBERTHIE C., JUBERTHIE JUPEAU L. – La réserve biologique du laboratoire souterrain du C.N.R.S. à Sauve (Gard). Annales de spéléologie, tome 30, fasc 3, p 539 – 551. Maîtrise d’ouvrage : Ministère de l’Environnement Maîtrise d’ouvrage déléguée nationale : Secrétariat de la Faune et de la Flore du Muséum National d’Histoire Naturelle Maîtrise d’ouvrage déléguée régionale : Direction Régionale de l’Environnement Languedoc-Roussillon (DIREN) Maîtrise d’oeuvre : Institut des Aménagements Régionaux et de l’Environnement (IARE montpellier)

ZNIEFFZone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (Znieff) : LES PLAINES DE MANDIARGUES : 480Ha. Cette zone pâturée est coupée au nord par la D999 et jouxte en partie, à l’ouest, la D25. Quelques chemins la sillonnent. Cette plaine calcaire sèche, légèrement vallonnée, est située entre St-Hippolyte-du-Fort au nord-ouest et Conqueyrac à l’est. Elle est couverte d’une garrigue basse à Genévrier et à Brachypode et des friches d’aspect steppique.

La délimitation repose sur des critères liés à la végétation et aux activités humaines. La limite retenue englobe l’ensemble des milieux les plus ouverts. Elle exclut les cultures, les habitations (maisons récentes au nord de la D999, la Masselle) et les plantations (à l’est du Trouillas). Elle coïncide parfois avec des voies de communication (D25 à l’ouest, chemins et sentiers…).

Richesse patrimoniale :

Pipit rousselineCe milieu accueille des espèces rares, caractéristiques des milieux ouverts, protégées sur le plan national ou européen et inscrites sur le livre rouge des espèces menacées de France : l’Oedicnème criard – le Pipit rousseline – la Pie-grièche à tête rousse – le Bruant ortolan : espèce seulement inscrite sur le livre rouge.

Outre la présence d’oiseaux rares et protégés, cette zone est d’un grand intérêt écologique. Ce biotope original est favorable à la nidification de nombreuses espèces méditerranéennes des milieux ouverts souvent rares du fait de la répression générale de ce type de biotope en France. Par ailleurs, les friches et les landes, dont le couvert végétal est en voie de fermeture, abritent une faune et une flore abondantes.

Bibliographie – Source JUBERTHIE C., JUBERTHIE JUPEAU L. – La réserve biologique du laboratoire souterrain du C.N.R.S. à Sauve (Gard). Annales de spéléologie, tome 30, fasc 3, p 539 – 551. Maîtrise d’ouvrage : Ministère de l’Environnement Maîtrise d’ouvrage déléguée nationale : Secrétariat de la Faune et de la Flore du Muséum National d’Histoire Naturelle Maîtrise d’ouvrage déléguée régionale : Direction Régionale de l’Environnement Languedoc-Roussillon (DIREN) Maîtrise d’oeuvre : Institut des Aménagements Régionaux et de l’Environnement (IARE montpellier)

COMMUNES CONCERNÉES PAR CES UNITÉS DE PAYSAGE :

Aigues-Vives Aspères Aubais Aujargues Bragassargues Brouzet-lès-Quissac Calvisson Cannes-et-Clairan Carnas Combas Congénies Corconne Fontanès Gailhan Gallargues-le-Montueux Junas Lecques Liouc Montmirat Montpezat Mus Orthoux-Sérignac-Quilhan Puechredon Quissac St-Clément St-Côme-et-Maruéjols St-Théodorit Salinelles Sardan Sommières Souvignargues Vergèze Vic-le-Fesq Villevieille

Aigremont Anduze Boisset-et-Gaujac Boucoiran-et-Nozières Bragassargues Canaules-et-Argentieres Cardet Cassagnoles Durfort-et-Saint-Martin-de-Sossenac Lédignan Lézan Logrian-Florian Maruéjols-les-Gardon Massanes Massillargues-Attuech Ners Puechredon Quissac Ribaute-les-Tavernes St-Bénézet St-Jean-de-Crieulon St-Jean-de-Serres St-Nazaire-des-Gardies St-Théodorit   Savignargues Tornac Vézénobres

Conqueyrac Durfort-et-Saint-Martin-de-Sossenac La Cadière-et-Cambo Quissac St-Hippolyte-du-Fort

Conqueyrac Corconne Pompignan St-Hippolyte-du-Fort

1836 habitants

Mairie"MAIRIE : place Sivel BP5 30610 SAUVE Tél : 04 66 77 50 19

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Sauve

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Sauve 43.940731, 3.949454

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Comments

  1. avatar
    salgues says:

    originaire de cette très belle ville , part ma maman ( valcroze née fustier ) , je ne cesses autour de moi d’ en vanter les mérites , juste une question : à quand le retour très attendu de la fête médiévale ? merci d’ avance pour votre réponse …

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