Saint-Nazaire, zones boisée du Bagnolais


St-Nazaire dans le Gard Première parution, le 25/07/2021
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SAINT-NAZAIRE. Quatre mille ans avant que le village de Saint-Nazaire ne se construise ou nous le voyons, une tribu d’hommes préhistoriques existait sur son terroir au quartier de Pujaud ou Pigeaud (du latin Podium Altum : haute colline pointue).

On distingue encore sur ce haut lieu de la commune, au milieu des bois, un vestige certain d’habitat et d’ossuaire ou de dolmen (Dolmen de Pigeaud) : Vestiges du Néolithique Bronze deux-Préhistoire.. Près d’un chemin de charrette se dresse, très verticale et profondément enfoncée dans le sol, une grande dalle qui fut la paroi orientale d’un ossuaire de l’époque du bronze. L’actuel chemin passe sur l’aire de cette tombe préhistorique.
Creusant autour de ce mégalithe, on a découvert des débris infimes d’ossement humains et de nombreuses perles noires en schiste. À quelque distance de là, on reconnait des tessons de poteries noires et rouges, à grain de quartz inclus. Un peu partout ailleurs sur les pentes de la colline, des fragments de silex au lieu dit « Les calvines », deux anses à mamelons de céramique néolithique. La tribu de Pigeaud avoisinait celle de « Coste-Rigaude- Les Perrières », sur l’actuel terroir de Saint-Gervais et dont l’ossuaire intact fut découvert en 1937, révélant des témoins nombreux en épingles de cuivre, en ossements et en mobilier funéraire, depuis le néolithique jusqu’au Bronze deux. Nous pouvons donc par analogie dater ainsi l’ossuaire de Pigeaud.

L’église de St-Nazaire date du début du XIème siècle, elle st bâtie avec l’appareil moyen fort jointé, portant les marques du tâcheron en forme d’arêtes. Cette église de petite dimension comporte unie seule nef à deux travées égales, séparées par un arc doubleau, une voûte en berceau, des pieds droits et une légère corniche sans décoration.

Routiers – Tuchins – Péage de Saint-Nazaire : C’est au sein de cette modeste forteresse que vont s’abriter les habitants de Saint-Nazaire lors du passage des Routiers et des Tuchins.
Les Routiers en 1360, après avoir dévasté le monastère des Bernardines de Valsave et celui des Carmes et des Cordelières à Bagnols se dirigeant vers Pont-Saint-Esprit, traversèrent le village, la population de Saint-Nazaire se réfugia alors dans ses murailles fortifiées.
Quelques jeunes hommes s’engagèrent dans la croisade organisée contre ces bandits et dont le quartier général fut la ville de Bagnols. C’est dans cette ville que fut signée la trêve dit »Paix à Bagnols ». À chaque retour des grandes compagnies nos ancêtres se retrancheront derrière leurs solides murailles.
Mais voici qu’en 1382 apparaissent d’autres troupes armées, celles des Tuchins, qui ne sont pas comme « Les Routiers » des mercenaires à la solde de l’étranger. Leur objectif est de lutter contre l’ennemi anglais et les seigneurs pactisant avec eux, ils protestent aussi contre l’excès des impôts et surtout celle de la gabelle. Or, le chef du grenier à sel de Pont-Saint-Esprit, Pons Biordon, s’obstinait à lever la gabelle malgré un ordre royal qui venait de l’abolir. Une sérieuse émeute éclata dans cette ville au printemps 1832.
Les insurgés, piétons et cavaliers, revêtus de la « jacque » et armée de « la dague », étendards déployés, traversèrent plusieurs fois Saint-Nazaire se rendant de Bagnols à Aiguèze dont ils prirent le château qui appartenait à Pons Biordon.
Contre ces bandes de Tuchins se forma une armée pontificale sous les ordres du chevalier Gaudonnet qui eut son quartier général à Pont-Saint-Esprit.
Dès lors Saint-Nazaire assista aux incessantes chevauchées des uns et des autres et, comme il y avait risque à sortir du village, les cultivateurs laissèrent deux années durant leurs vignes sans tailler ni bêcher. Un habitant de Saint-Nazaire, Pierre ROGIER, qui avait été témoin de ces troubles fut appelé à venir à Bagnols en l’hôtel de « La Blanche Cloche » le mercredi 1er février 1384, déposer devant Maître Martin, chargé de l’information contre le trichinat. Ce trichinat prenait fin au printemps 1384 dans notre région au moins, car les Tuchins se portèrent ensuite dans le Vivarais aujourd’hui département de l’Ardèche et prirent à son tour le château de Sampson. Au lendemain de ces guerres qui venaient d’éprouver la sénéchaussée de Nîmes, eut lieu un dénombrement général de cette sénéchaussée. Ce recensement avait pour but d’établir pour chaque commune le taux de contribution. La base de ce calcul était le »feu » – celle de Saint-Nazaire fut imposée pour trois feux et demi. Dans domaine ecclésiastique, la paroisse devait en outre payer la « dîme réelle » sur les bénéfices du prieuré et des procurations pour les visites épiscopales. La dîme de Saint-Nazaire s’élevait à 23 sols tournois et les procurations à 13 florins sept sols.

Mais voici reparaitre les fameux Routiers et pour acheter une fois de plus leur retraite le Duc de Berry demande en 1405 à toutes les communes du Languedoc un subside de 1 « sols parisis » par feu, ce qui fait pour Saint-Nazaire une contribution de 52 sols et demi de la monnaie parisienne, supérieure à un quart à la monnaie tournois la plus usuelle.

À ces malheurs vient s’ajouter en 1378 celui de la peste qui décime la population des villes et des campagnes. En considération de cette calamité le Pape d’Avignon, Clément VII, réduisit cette année-là de 50% dîmes et procurations.

Dîmes et procurations, tailles royales sont collectées pour l’extérieur, il est une autre imposition qui va aux seigneurs du lieu, c’est « Le Péage », le droit pour les seigneurs de Saint-Nazaire de lever le péage remonte très haut. C’est un octroi sur tout voyageur et toute marchandise venant du Nord et passant sur le pont de Bagnols.

Mais le lieu de péage a changé plusieurs fois au cours des siècles, il se trouvait primitivement à l’entrée même du pont sur la Cèze de Bagnols.
Il fut ensuite transféré à Saint-Nazaire pour retourner enfin à l’entrée du pont de Bagnols en 1784. Deux documents d’archives de la commune de Saint-Alexandre et un de celle de Bagnols se rapportant les deux premiers aux années 1269 et 1462, le troisième à l’année de 1784 nous en donnent la preuve. Nous y lisons à la date de 1269 que de mémoire d’homme les habitants de Saint-Alexandre ont toujours joui de l’exemption de péage à Saint-Nazaire pour le sel, le blé, le vin et toutes autres marchandises qu’ils transportaient à Bagnols ou plus loin.
Or, il advint en 1462 que le péage de Saint-Nazaire voulut comme son prédécesseur de 1269 percevoir le péage des gens de Saint- Alexandre qui descendraient leurs denrées à Bagnols. Aussitôt les procureurs de ce village Roy et Ancelin protestèrent par l’organe de Maïtre Amédée et, pour obtenir un gain de cause, invoquèrent l’ancien titre d’immunité « Ad Perpetum » du sept des ides de juin 1269 approuvé par le sénéchal Philippe de Salce- Bernard. On fit droit à leur requête.
Le produit du péage que se partageaient les seigneurs d’Uzès, de Bagnols et de Saint- Nazaire devait assurer en partie l’entretien de la route et du pont ainsi que la sécurité des usagers. On répondait de tout vol ou meurtre commis sur le terroir de la juridiction « entre deux soleils ». Les princes de sang royal jouissaient de l’entrée franchise au péage de Saint- Nazaire.
Seigneurs et habitants de Saint-Nazaire ne cessèrent de vivre en bon terme durant ce moyen âge parfois si décrié.

Comme tous les autres villages de la région bagnolaise, celui de Saint-Nazaire à la suite de son curé et suivant l’exemple de ses pieux seigneurs resta fidèle à la religion catholique. Il n’en fut pas pour autant à l’abri des courses folles que les religionnaires d’une part et les troupes royales de l’autre firent dans tout le pays. On vit passer en 1569 Condé et Coligny qui venaient de s’emparer de Laudun et montaient vers Saint Julien de Peyrolas. Quelques années plus tard, ce furent les soldats de Crussol et ceux de Damville qui se pourchassaient inlassablement entre Uzès et Pont Saint Esprit.

Les archives de la commune, celles de la paroisse, celles de Bagnols sur Cèze, du département du Gard et surtout les archives notariales de Maître CONSTANT à Bagnols sur Cèze ont fourni la plupart des documents inédits exploités pour cette étude.  Par Pierre BÉRAUD

À VOIR, À VISITER…

Eglise 1911 : nef ancienne.

Réserve naturelle des Gorges de l’Ardèche (depuis 1980) : 1570 ha (sur 8 communes).

 CIRCUIT DE MOTO-CROSS  : Quartier Aubian – Surface : 23640.00 m² – Largeur : 12.00 m – Longueur : 1970.00 m – Utilsateurs : Club(s) – Individuel(s)

ZNIEFFZone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (Znieff) ZONE BOISEE DU BAGNOLAIS : 7 500 ha Une grande partie de cet espace boisé domanial est inscrite à l’inventaire des sites (FÔRET DE VALBONNE). Elle a bénéficié d’une longue et ancienne protection. Actuellement, elle fait l’objet d’une proposition de mise en réserve en biologique domaniale. De nombreuses pistes et chemins desservent des parcelles forestières. Des routes (D23, D141, D306…) permettent l’accès à un habitat dispersé. Au fond de certains vallons, des cultures isolées sont implantées sur des sols plus riches et plus profonds. Au nord-est du territoire, on observe de nombreux captages d’eau. Ce grand massif boisé est situé à l’ouest de PONT-SAINT-ESPRIT. Il est essentiellement constitué de taillis de Chêne vert et de Chêne pubescent . Localement, le Pin d’Alep se mélange à ces chênes, il forme également de petites futaies pures. À proximité de la Chartreuse-de-Valbonne, une grande hêtraie est entourée par des formations de chênes sessiles souvent mêlés aux pins sylvestres. Les substrats constitués d’un mélange de calcaire et de silice, souvent profonds, possèdent des réserves d’eau importantes, en particulier dans la moitié est du territoire. Ailleurs le sol est superficiel et relativement sec. Dans la partie orientale, quelques cours d’eau permanents bordés de ripisylves s’écoulent en direction de l’Ardèche ( ruisseau de Valbonne, de Vacharès, de Broucaou…). Au sud-est de la Chartreuse-de-Valbonne, une ancienne carrière aujourd’hui en eau est colonisée par une phragmitaie (Végétation de bords de lacs formée de roseaux (Phragmites). Les limites retenues englobent l’ensemble des boisements nettement identifiés et bordés de terrains agricoles et de zones habitées. Des parcelles cultivées forment une enclave au sud-est et au nord. Elles ont été incluses dans le périmètre car elles sont peu étendues et s’insèrent bien sur le plan paysager. Richesse patrimoniale : 1 – FaunistiqueLa forêt de Valbonne constitue, avec la montagne Noire, une des deux seules stations de Grenouille agile en Languedoc-Roussillon. Elle abrite également la rare Couleuvre d’Esculape. Ces deux espèces sont protégées en France et dans la Communauté Européenne. Parmi les autres espèces de reptiles et de batraciens peu communes dans la région et rencontrées sur le territoire, notons : le Crapaud des joncs – la Salamandre tachetée. Ce site abrite aussi des oiseaux remarquables : le Circaète-Jean-le-Blanc – Le Hibou petit-duc – l’Autour des palombes – le Pic noir , et le Grosbec : espèces non inscrites sur le livre rouge. 2 – Floristique : La flore comprend deux plantes protégées sur le plan national et inscrites sur le livre rouge des plantes menacées de France métropolitaine :   Orchis coriophora – Rosa gallica : espèce partiellement protégée. Outre la présence d’espèces végétales et animales rares et protégées, cette zone offre un grand intérêt géologique, biogéographique et écologique. Le substratum géologique de la partie orientale de la forêt, constitué d’un mélange de calcaire et de silice donnant des sols profonds et riches, et la très ancienne protection dont jouit le massif de Valbonne se conjuguent pour donner une végétation toute particulière, de prime abord surprenante pour cette partie de la région méditerranéenne : des peuplements de hêtres à basse altitude (100 à 300 mètres). Cet ensemble boisé est d’une richesse écologique remarquable : on y a recensé plus d’une dizaine d’espèces d’orchidées, près d’une quinzaine d’espèces de reptiles et d’amphibiens, de nombreux oiseaux forestiers. La végétation très diversifiée offre à la faune refuge et nourriture. Bibliographie – Source ARNASSANT S. – Association pour la Connaissance et la Conservation des Milieux Naturels – Communication orale. BOUSQUET G. – C.O.GARD – Communication orale. CORRE J.J., – Espèces rares et menacées du Gard. Conservatoire Botanique de Porquerolles. FARIZIER M.- La flore des tufs de Valbonne et la question du Hêtre à basse altitude en région méditerranéenne. Ann. Soc. Hort. Hist. Nat. Hér., fasc. 3.4, vol. 121. LEBRAU C. – La Cistude – Communication orale. VERNET J.L. – Excursion botanique à la forêt de la Valbonne (Gard). Ann. Soc. Hort. Hist. Nat. Hér., fasc. 2, vol. 118, p. 45-47 Maîtrise d’ouvrage : Ministère de l’Environnement Maîtrise d’ouvrage déléguée nationale : Secrétariat de la Faune et de la Flore du Muséum National d’Histoire Naturelle Maîtrise d’ouvrage déléguée régionale : Direction Régionale de l’Environnement Languedoc-Roussillon (DIREN) Maîtrise d’oeuvre : Institut des Aménagements Régionaux et de l’Environnement (IARE montpellier)

office de tourismeOffice de Tourisme Espace Saint Gilles

BAGNOLS-SUR-CÈZE

Horaires d’ouverture: De janvier à mai et d’octobre à décembre du lundi au vendredi de 9h à 18h, le samedi de 10h à 13h De juin à septembre du lundi au samedi de 9h à 19h, le dimanche de 10h à 13h

Fait partie de la Communauté de communes Rhône Cèze Languedoc Bagnols-sur-Cèze :

BAGNOLS-SUR-CÈZE  LAUDUN-L’ARDOISE  PONT-ST-ESPRIT  SABRAN  ST-ALEXANDRE  ST-ETIENNE-DES-SORTS  ST-GENIÈS-DE-COMOLAS  SAINT-NAZAIRE  ST-VICTOR-LA-COSTE  VÉNÉJAN  

COMMUNES CONCERNÉES PAR CES UNITÉS DE PAYSAGE :

Aiguèze Bagnols-sur-Cèze Carsan Cornillon Pont-Saint-Esprit Saint-Alexandre St-Christol-de-Rodières St-Gervais St-Julien-de-Peyrolas St-Laurent-de-Carnols St-Michel-d’Euzet St-Paulet-de-Caisson Salazac

Bagnols-sur-Cèze Chusclan Codolet Laudun Montfaucon Orsan Sabran St-Gervais Tresques Vénéjan

Aiguèze Bagnols-sur-Cèze Carsan Chusclan Issirac Laval-Saint-Roman Le Garn Pont-Saint-Esprit St-Alexandre St-Christol-de-Rodières St-Etienne-des-Sorts St-Julien-de-Peyrolas St-Paulet-de-Caisson Vénéjan

1147 habitants

 MAIRIE : route nationale 86 30200 ST NAZAIRE Tél : 04 66 89 66 18

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St-Nazaire

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St-Nazaire 44.196052, 4.624466

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